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Quand L’Automne Parle : Une Retraite Dans Le Silence

Il existe des saisons où le monde lui-même semble faire une pause. La lumière change. L’air se rafraîchit. Quelque chose en nous reconnaît l’invitation à se tourner vers l’intérieur. Ce novembre, Sen Wellness Sanctuary accueille ce tournant sacré. La Retraite Autumn Sunshine se déroule du 7 au 16 novembre, s’étendant sur dix jours et neuf nuits dans l’étreinte protégée de la réserve naturelle de Rekawa à Tangalle, au Sri Lanka. Il ne s’agit pas d’une escapade décontractée. C’est un programme transformateur conçu pour ceux qui sont prêts à se rencontrer eux-mêmes avec honnêteté et grâce. Toutes les places pour cette retraite sont désormais complètes. Mais l’histoire de ce qui se déploie ici mérite d’être partagée, car elle témoigne du type d’expérience pour laquelle nous tenons l’espace à Sen Wellness Sanctuary. Le Cœur S’Ouvre Quand Nous Nous Rassemblons Les personnes qui se réunissent ici n’arrivent pas par hasard. Il y a toujours un courant plus profond sous la surface, une raison pour laquelle les âmes convergent dans un lieu particulier à un moment particulier. La guérison s’approfondit lorsque nous permettons aux autres de refléter ce que nous ne pouvons pas encore voir en nous-mêmes. Certains arrivent portant un chagrin qu’ils n’ont pas encore nommé. D’autres viennent chercher la clarté au milieu de transitions de vie. Quelques-uns savent simplement qu’il est temps d’arrêter de courir et de rester immobiles. Quelle que soit la raison, le groupe devient un conduit pour la transformation. Les dix jours culminent dans une cérémonie d’ouverture du cœur. C’est le genre d’expérience qui vous demande tout et vous rend plus que vous ne pensiez possible. Médecine de cacao, travail respiratoire, chants, méditation—des technologies anciennes tissées ensemble pour créer quelque chose qui ne peut être nommé, seulement ressenti. Les participants décrivent souvent cette cérémonie comme le moment où tout ce qu’ils retenaient se libère enfin. Les larmes coulent librement. Le rire surgit de manière inattendue. Le cœur se souvient de ce qu’il savait avant que les mots n’existent. Un Enseignant Des Montagnes Cette année, nous avons l’honneur d’accueillir le Vénérable Nuptul Tenpei Nyima Rinpoché en tant qu’enseignant invité pour cette retraite de bien-être au Sri Lanka. Rinpoché est né dans le village de Lho à Nubri, haut dans les montagnes du Népal. Reconnu à neuf ans comme la réincarnation d’un grand méditant et yogi, il a passé quinze ans à étudier sous H.H. le 4ème Dodrupchen Rinpoché, recevant des transmissions et des habilitations dans la tradition Longchen Nyingtik. Il a achevé une retraite solitaire traditionnelle de trois ans à dix-neuf ans. Mais son chemin ne s’est pas arrêté au monastère. Rinpoché a étudié les religions du monde et la psychologie au Hampshire College dans le Massachusetts. Il s’est formé professionnellement à la médecine tibétaine. Il a passé un an à la Harvard Divinity School en tant que fellow international, explorant l’intersection entre la philosophie bouddhiste ancienne et la pensée contemporaine. Il est à la fois détenteur d’un lignage ancien et pont entre les mondes. En tant qu’abbé principal de Sangchen Rabten Norbuling, il prend soin de plus de 100 moines et nonnes. En tant que fondateur de la Mahasukha Foundation, il œuvre à reconstruire les communautés après les catastrophes et à fournir une éducation aux enfants dans les villages reculés. Après le tremblement de terre dévastateur du Népal en 2015, Rinpoché a dirigé les efforts de collecte de fonds internationaux pour reconstruire son monastère et soutenir les villages de Nubri. Il dirige actuellement le projet de l’école primaire de Serang, garantissant que les enfants défavorisés aient accès à l’éducation sans distinction de sexe, d’ethnie, de caste ou de religion. Il développe également l’Orgyen Ling Institute, un centre innovant d’études bouddhistes supérieures qui sert à la fois les monastiques et les pratiquants laïcs du monde entier. Sa présence à Sen Wellness Sanctuary est un cadeau. Ses enseignements portent le poids de la pratique vécue et la légèreté d’une compassion authentique. La Beauté Du Changement L’automne nous enseigne ce que signifie lâcher prise. Les arbres libèrent leurs feuilles sans hésitation. La terre se prépare au renouveau en embrassant d’abord le vide. Cette retraite célèbre ce même courage. La volonté de se défaire de ce qui ne sert plus. La confiance que quelque chose de nouveau émergera le moment venu. La transformation ne se produit pas par fragments. Le corps a besoin de temps pour s’assouplir. L’esprit a besoin de temps pour se calmer. Le cœur a besoin de temps pour faire confiance au processus qui se déploie sous la conscience. Dans nos vies modernes, nous sommes habitués aux solutions rapides et aux résultats instantanés. Nous attendons que le changement arrive selon notre calendrier. Mais le type de guérison qui se produit lors d’une retraite au Sri Lanka comme celle-ci suit un rythme différent. Les premiers jours sont souvent les plus difficiles. L’esprit se rebelle contre le silence. Le corps se plaint des matinées précoces. Les vieux schémas refont surface avec une force surprenante. Puis quelque chose bascule. Généralement vers le quatrième ou cinquième jour. La résistance s’adoucit. Le système nerveux commence à se recalibrer. Le sommeil s’approfondit. Le souffle s’allonge. Les petits moments deviennent profonds. Au moment où la cérémonie d’ouverture du cœur arrive, les participants sont prêts. Non pas parce qu’ils se sont forcés à être prêts, mais parce que la retraite elle-même les a préparés. Les pratiques quotidiennes, les repas nourrissants, la présence du groupe, la terre elle-même—tout cela conspire pour créer les conditions de l’éveil. Ce Qui Demeure La Retraite Autumn Sunshine est complète pour novembre 2025. Mais l’essence de ce que nous offrons ici à Sen Wellness Sanctuary reste disponible tout au long de l’année. Nous continuerons à tenir l’espace pour ceux qui sont prêts à se tourner vers l’intérieur. Nous continuerons à honorer les pratiques anciennes tout en restant présents aux besoins modernes. Nous continuerons à croire que la guérison ne se produit pas dans l’isolement, mais en présence d’autres personnes assez courageuses pour faire le même travail. Si vous avez senti quelque chose remuer

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Pranayama, Le Souffle Entre Les Mondes

Il existe un moment, suspendu entre l’inspiration et l’expiration, où le corps oublie ses frontières. Dans cette pause, quelque chose d’ancien s’éveille, ni pensée, ni sensation, mais une qualité de présence qui précède les deux. Les yogis nommaient cet espace kumbhaka, la rétention sacrée, et le comprenaient comme un seuil. Non pas vers un ailleurs, mais vers ce qui a toujours été là, caché sous le bruit de la vie. Nous passons notre existence à respirer sans attention, aspirant l’air dans nos poumons avec la même inconscience que nous apportons au clignement des yeux ou à la déglutition. Pourtant, le souffle n’est pas simplement mécanique. C’est le premier langage que nous parlons en entrant dans ce monde et le dernier mot que nous prononçons avant de le quitter. Entre la naissance et la mort, quelque part dans les innombrables rythmes d’expansion et de relâchement, se trouve une invitation à nous souvenir de ce que nous sommes sous les couches accumulées d’identité. C’est là que le pranayama commence, non pas comme technique, mais comme un retour au foyer. Le Courant Qui Traverse Toutes Choses Prana est souvent traduit par souffle, mais cela ne rend pas justice à sa véritable signification. Prana est le courant vital qui anime l’existence elle-même, la force invisible qui fait qu’une graine s’ouvre vers la lumière du soleil, qui guide une rivière vers l’océan, qui fait battre votre cœur sans instruction. C’est l’intelligence au sein du souffle, non le souffle lui-même. Lorsque nous pratiquons le pranayama, nous ne contrôlons pas simplement l’air. Nous apprenons à travailler avec l’énergie fondamentale qui façonne la conscience. Chaque inspiration attire non seulement de l’oxygène mais aussi des possibilités. Chaque expiration libère non seulement du dioxyde de carbone mais aussi les résidus de ce qui ne nous sert plus. Et dans l’espace entre les deux, le seuil où le souffle se dissout dans l’immobilité, nous touchons quelque chose qui ne peut être nommé mais qui peut être connu. Les textes anciens parlent de nadis, canaux subtils à travers lesquels prana circule, cartographiant une anatomie invisible sous notre forme physique. Lorsque ces canaux sont clairs, l’énergie circule librement et nous expérimentons une qualité que les écritures appellent sattva : clarté, luminosité, équilibre. Lorsqu’ils sont bloqués par la tension, les émotions non traitées ou les débris accumulés de la distraction, nous nous sentons fragmentés, séparés de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Le pranayama devient la pratique de libérer ces canaux, non par la force mais par une attention patiente. C’est un acte d’écoute intérieure, une façon de suivre le courant de la vie alors qu’il traverse le paysage du corps. Entrer Dans La Pratique Commencer à travailler avec le souffle, c’est entamer une conversation avec l’inconscient. Le système nerveux autonome, qui régit tant de ce que nous vivons comme humeur, réactivité et présence, parle le langage de la respiration. Lorsque le souffle est superficiel et rapide, le corps l’interprète comme un danger. Lorsque le souffle est lent et profond, le système reçoit la permission de se reposer. Mais le pranayama va au-delà de la régulation. Il utilise des schémas respiratoires spécifiques pour modifier la qualité de la conscience elle-même, pour déplacer la conscience vers des états qui se trouvent au-delà de la portée de la pensée ordinaire. Nadi Shodhana, la respiration alternée des narines, équilibre les courants solaire et lunaire en nous, harmonisant les dimensions active et réceptive de l’être. Kapalabhati, le souffle qui illumine le crâne, dissipe la stagnation et éveille l’énergie dormante par son intensité rythmique. Ujjayi, le souffle victorieux, crée un son interne qui devient une ancre, attirant l’attention vers l’intérieur comme un fil menant à travers l’obscurité vers la lumière. Chaque technique est une clé vers une porte différente. Certaines pratiques dynamisent, élevant la conscience vers l’expansion et la clarté. D’autres apaisent, attirant la conscience vers le puits profond de l’immobilité. La sagesse ne réside pas dans la maîtrise de toutes, mais dans l’apprentissage du schéma respiratoire dont votre système a besoin à un moment donné et dans le courage de vous y rencontrer. L’Alchimie de la Rétention La transformation la plus profonde dans le pranayama se produit souvent non pendant le mouvement du souffle, mais dans sa suspension. Lorsque nous retenons le souffle après l’inspiration, nous créons une sorte de pression interne, un champ d’énergie concentré qui commence à pénétrer le corps subtil. L’esprit, habitué au mouvement constant, rencontre un silence qu’il ne peut remplir de pensées. Dans ce silence, quelque chose bascule. Il ne s’agit pas d’effort ou d’endurance. La véritable rétention se produit lorsque le corps est si détendu, si abandonné, que retenir le souffle ressemble moins à un effort qu’à une écoute. La pause devient une question posée au soi profond : Que reste-t-il lorsque tout s’arrête ? La réponse ne peut être exprimée. Elle arrive comme une qualité de savoir sans contenu, une présence qui observe sans jugement, une conscience qui est simplement. C’est l’essence de ce que les yogis recherchaient, non pas la transcendance au sens d’échappatoire, mais la reconnaissance de ce qui a toujours été présent, sous la turbulence superficielle de l’expérience. Le Souffle Comme Pont Ce qui rend le pranayama véritablement transformateur, c’est sa position à l’intersection du corps et de la conscience. Le souffle est la seule fonction autonome que nous pouvons contrôler consciemment, ce qui en fait un pont entre les aspects volontaires et involontaires de l’être. Lorsque nous apportons la conscience au souffle, nous entrons dans un espace liminal où matière et esprit se rencontrent, où l’acte physique de respiration devient un véhicule pour l’éveil intérieur. C’est pourquoi les pratiques respiratoires apparaissent dans toutes les traditions contemplatives, du dhikr soufi au tummo tibétain à l’hésychasme chrétien. Les formes spécifiques diffèrent, mais le principe sous-jacent demeure : le souffle est le fil qui nous relie à quelque chose de plus grand que notre existence individuelle. Travailler consciemment avec le souffle, c’est s’aligner sur le rythme de la vie elle-même, se souvenir que nous ne sommes pas séparés

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